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A. Chastagnol, fut l’un des plus grands historiens français de l’Antiquité du siècle dernier et sa disparition en 1996 a été ressentie comme une immense perte par la communauté des antiquisants.1 On ne peut que saluer l’heureuse initiative de S. Benoist et S. Demougin de redonner vie à son oeuvre par l’édition de ces Sripta varia IV. A. Chastagnol a conçu une oeuvre féconde dont la quantité n’a jamais altéré la qualité et fut à l’origine de travaux considérés comme fondamentaux, depuis sa thèse sur la préfecture urbaine à Rome sous le Bas-Empire soutenue en 1960,2 jusqu’à des ouvrages plus récents comme sa fameuse étude sur le Sénat romain à l’époque impériale parue en 19923 ou encore son édition annotée de l’ Histoire Auguste publiée en 1994.4 Le plus frappant quand on lit cet auteur, savant pluridisciplinaire et curieux, est l’amplitude de ses centres d’intérêts ainsi que sa propension à fonder ses analyses sur des sources très variées puisque ses recherches s’appuient sur des témoignages littéraires, épigraphiques, papyrologiques, archéologique, numismatiques ou encore juridiques5 qui sont, à chaque fois, analysés avec beaucoup de rigueur. Dans la production scientifique d’A. Chastagnol, une place importante fut réservée à l’étude du pouvoir impérial dont les 23 études réunies dans le présent volume permettent d’appréhender les différents enjeux. L’ouvrage s’ouvre sur un avant-propos en forme d’hommage des éditeurs, qui précède une bibliographie de l’auteur complétant les 145 titres recensés pour la période 1950-1987, insérés dans ses premières Scripta varia.6 Vient ensuite une table analytique rappelant les références des contributions réunies dans ce livre, qui sont regroupées en cinq grands chapitres. Ces derniers sont respectivement consacrés aux figures impériales évoquées dans l’ Histoire Auguste; aux titulatures ; aux années régnales (275-337); aux fêtes jubilaires (des Antonins à Valentinien II) puis enfin au culte rendu à l’Empereur en Gaule et en Afrique. Autant de thèmes riches et complexes qui font tout l’intérêt de cette compilation. Il est, à vrai dire, difficile voire impossible de résumer ici en quelques phrases le propos des différents développements sans formuler des généralités énigmatiques et encore moins de discuter dans le détail les vues de l’auteur. Je m’efforcerai donc ici non pas de retracer à chaque fois le cheminement global de l’argumentation, mais avant tout d’énoncer brièvement les conclusions auxquelles la démonstration aboutit.
I Figures d’empereur. Autour de l’ Histoire Auguste p. 1-117.
Dans une première réflexion au sujet de la censure de Valérien, A. Chastagnol se demande si le rajout concernant le débat au sujet du rétablissement de cette magistrature n’impliquerait pas que le rédacteur de l’ H. A. ait volontairement omis de décrire les évènements intervenant avant l’an 260, moment où le Prince avait été capturé par les Perses. Vient ensuite une série d’études sur la Vita Cari. L’auteur montre tout d’abord que cette dernière, au sein de laquelle l’influence des poètes Némésien de Carthage et T. Siculus est explicite ou suggérée, aurait pu être rédigée en 399, après toutes les autres vies de l’H. A. Cette idée serait également confirmée par le portrait de Carin, qui se fait l’écho des mesures prises en 390 par Théodose à l’encontre de l’homosexualité, ainsi que par l’utilisation des poèmes de Claudien. La suite de l’exposé s’occupe de l’avènement de Carus en lien avec la mort de Probus. D’après les sources papyrologiques 7 et les monnaies alexandrines, ce double événement serait intervenu en septembre ou en octobre 282. Il faudrait se prononcer en faveur de l’inauthenticité du récit de l’ H. A. au sujet de l’origine romaine et sénatoriale de Carus qui était en réalité un Gaulois de Narbonne. Certains fragments montrent que le portrait intellectuel brossé de Numérien, parfois teinté d’ironie, s’inscrit dans la tradition des biographies antérieures d’autres empereurs tels Hadrien ou Balbin. Dans d’autres développements sont mis en évidence les passages de l’ H. A. dans lesquels la présence de Suétone est sous-jacente, notamment en raison du vocabulaire employé. Ces extraits présentent Carin comme un doublet de son prédécesseur sévérien Elagabal par le biais d’une image fort peu vertueuse. A. Chastagnol s’attarde ensuite sur la célèbre parole de Carus : non est meus, au sujet de son fils Carin. Compte tenu du contexte, ces mots expriment un constat biologique et non véritablement une considération morale. Enfin, l’examen attentif de la composition des récits de la Vita Cari relatifs à l’évergétisme révèle, outre les récriminations de l’aristocratie sénatoriale contre la législation du sumptus, que le rédacteur était avant tout soucieux des valeurs idéologiques et matérielles de la classe dominante. En effet, celui-ci s’oppose aux recommandations de Saint Jérôme qui conseillait aux riches sénateurs de vendre leurs biens et d’en restituer le profit aux pauvres en aumône. En dernier lieu, le chapitre s’achève sur l’analyse de deux extraits de l’ H. A. contenant l’expression princeps/imperator clausus faisant référence à un exécrable empereur. Cette oeuvre est la première à contenir un langage à la forme explicite incluant le verbe claudere. Le rédacteur aurait rassemblé des paramètres et critères divers déjà présents chez les historiens de Dioclétien comme Aurelius Victor, Eutrope ou encore Saint Jérôme, afin de composer un substrat idéologique visant à distinguer le bon prince du mauvais imperator.
II Les titulatures impériales. Les empereurs morts et le formulaire d’époque tardive p. 119-187.
Ce chapitre s’intéresse tout d’abord à la titulature des empereurs décédés. Dans les formules épigraphiques, le terme Diuus, consécutif de la consecratio accordée par le Sénat à l’empereur mort, est d’ordinaire incompatible avec les titres qui lui sont accordés de son vivant comme la puissance tribunicienne, le grand pontificat voire encore le consulat et également avec les autres noms du prince. Quelques formules relevées dans certaines inscriptions constituent en ce sens des anomalies. Dans les faits, il n’était pas si rare qu’un texte fut élaboré peu avant la mort de l’imperator et modifié ensuite, au décès de ce dernier, par l’introduction de Diuus à une place insolite au sein de la titulature (cf. par exemple la dédicace votive de Salonae : CIL. III, 1947= ILS Dessau, 219 ; une base de Canche el Viejo : CIL., II, 2054= ILS. Dessau, 304). Cependant, quelques inscriptions de la voie Appienne (à l’image de CIL. X, 6824= ILS. Dessau 280) et les épitaphes du mausolée d’Hadrien (cf. entre autres CIL, VI, 984= ILS. Dessau 322) font manifestement exception à ce constat. En réalité, il est parfois des textes épigraphiques où le terme Diuus n’est pas inscrit alors que l’empereur avait disparu et dans lesquels il est désigné par ses noms et titres, comme s’il vivait encore. A. Chastagnol pense qu’il s’agissait d’évoquer la personnalité du Prince en tant que vif, de rappeler un travail ou une oeuvre spécifiques accomplis au cours du règne, donc de glorifier l’homme vivant. L’importance de ces témoignages est en tout cas fondamentale en ce qu’ils renseignent sur la toute dernière titulature des Empereurs au jour de leur décès. Ils permettent notamment de reconstituer avec exactitude le tableau des puissances tribuniciennes par un regard rétrospectif partant de la mort vers l’avènement.
Dans un second temps, l’auteur se livre à une enquête de fond au sujet de l’évolution chronologique du vocabulaire et des expressions présentes dans les formulaires de l’épigraphie latine officielle. L’exposé se déroule en deux temps : d’abord sont examinées les formules épigraphiques des inscriptions impériales, ensuite celles qui émanent des particuliers. Au sein de ce gros dossier émerge la floraison d’un style spécifique à l’épigraphie officielle du IIIème s., conséquence logique du rôle prédominant joué par la bureaucratie impériale dans le régime politico-social de cette époque. La très nette propension à utiliser un vocabulaire adulateur voire grandiloquent, mais aussi précis et technique, résulterait davantage de l’influence des juristes et des rhéteurs que de celle des philosophes.
III Les années régnales (275-337) p. 189-242.
Cette partie se compose de trois contributions respectivement dédiées à la chronologie de la période 275-285, à la datation par années régnales égyptiennes à l’époque Constantinienne et enfin au règne de Maximien Hercule en Egypte. La première vise à préciser et à compléter la chronologie établie par les travaux de J. Lafaurie8 concernant les dix années allant de la mort d’Aurélien à celle de Carin, en présentant quelques observations sur la base de papyrus et d’ostraka trouvés dans la vallée du Nil. Les principales dates proposées par A. Chastagnol sont les suivantes : mort d’Aurélien, fin septembre ou début octobre 275 ; interrègne jusqu’à fin novembre ou début décembre 275 ; règne de Tacite jusqu’à juin ou début juillet 276 ; de Florien jusqu’à fin août voire septembre 276 ; Probus : juillet 276-septembre ou octobre 282 ; le règne de Carus s’achève en juillet ou août 283 ; celui de Carin irait de septembre ou octobre 282 à août et peut-être septembre 285 ; Numérien : septembre ou octobre 282-novembre 284 ; enfin Dioclétien est au pouvoir du 20 novembre 284 au premier mai 305.
La deuxième étude attire l’attention sur le datage propre aux documents égyptiens, très répandu dans les papyrus du IIIème s., ainsi que sur l’apport de cette documentation qui fut relativement peu utilisée dans l’établissement des principales dates jalonnant le cours du règne de Constantin. L’analyse de ces données met notamment en relief les brouilles et les réconciliations intervenant entre ce dernier et Galère jusqu’en 311. Elle suggère aussi une nouvelle approche de certains événements comme la mort de Sévère qui survient, pour A. Chastagnol, le 16 décembre 307, ou permet encore de préciser davantage le moment de la proclamation de Licinius dont l’investiture aurait eu lieu avant le 1er janvier 309. Une telle orientation vient confirmer l’hypothèse émise par J. Lafaurie qui la situait au cours du mois de décembre 308. Ces réflexions s’accompagnent d’un profitable appendice contenant une liste exhaustive des sources marquant les années régnales égyptiennes de 306 à 337 (cf. p. 209-213), ainsi que d’un bilan critique des erreurs relevées au sujet de l’édition et de l’interprétation des différentes composantes de ce corpus (p. 213-214).
Le troisième exposé s’occupe d’une anomalie présente dans les recueils papyrologiques au sujet du comput des années de Maximien passées à la tête de l’empire. Il s’agissait vraisemblablement de faire coïncider le temps de règne de Maximien avec celui de Dioclétien afin que les deux Augustes forment une paire homogène face aux deux Césars, notamment au moment des fêtes vicennales. Cette légère falsification permettait, dans le cadre d’un vaste programme planifié à l’avance, de préparer l’abdication conjointe des premiers.
IV Les fêtes jubilaires (des Antonins à Valentinien II), p. 243-377.
Ce long chapitre ne rassemble pas moins de neuf articles portant sur les fêtes jubilaires des empereurs. Il est tout d’abord question des jubilés décennaux des Antonins et des Sévères. On y décèle une évolution progressive, dont le tournant le plus important a lieu sous Septime Sévère qui accentue le symbolisme de ces festivités pour en faire un moment fondamental du règne, en les associant à un triomphe ou à un mariage princier. Par ailleurs, A. Chastagnol met en évidence, en s’appuyant notamment sur des témoignages de Dion Cassius et d’Hérodien, le caractère éclatant et ostentatoire des réjouissances afférentes au jubilé décennal de Septime Sévère en 202. Ces cérémonies furent jumelées avec le triomphe parthique de l’ imperator et avec les noces du prince héritier Géta. Les innovations notables apportées à cette occasion ont été maintenues et même parfois développées lors de périodes suivantes. L’auteur décrit également, en s’appuyant sur des représentations attestées sur certaines monnaies, les actes religieux (sacrifices, libations et préparatifs du suovétaurile) corrélatifs des Décennales. Les festivités intégraient toujours des jeux et spectacles (combats de sangliers, massacres de fauves et d’animaux exotiques) qui avaient lieu au Cirque Maxime ou au Colisée. L’attention se porte ensuite sur les inscriptions votives (dont un catalogue est dressé p. 309-316). La fête était évoquée matériellement, toujours en latin et jamais en grec, sur divers types de monuments ou encore sur les cadeaux distribués à cette occasion comme les plats d’argent, moules à gâteaux, coupes, lingots d’argent ou fibules ainsi que sur les monnaies, soit par la mention de son nom distinctif, soit par les vota qui la caractérisaient, voire par les deux à la fois. Après un exposé synthétique d’ensemble des jubilés impériaux de 260 à 337 au cours duquel il est souligné que la première fête a lieu 9 ans et non pas 10 après la prise de pouvoir, l’auteur se focalise plus précisément sur les Quinquennalia de Constantin. Dans ce cadre, il admet avec certaines réserves les déductions de J. Lafaurie9 sur la date du dies Augusti de Constantin qui intervenait dans la période du 10 au 31 décembre de chaque année du règne. Il rejette en revanche les conclusions du Finlandais P. Bruun10 au sujet de la date des émissions monétaires commémoratives des Quinquennalia provenant de l’atelier de Trèves et pense qu’une première émission eut lieu au printemps 310 et une seconde le 25 juillet de la même année. Les Quinquennalia des trois Césars (Crispus, Licinius II et Constantin II) furent célébrées en 321, à un moment où les deux Augustes, Constantin et Licinius, étaient en désaccord. Cet état de rupture diplomatique explique que deux cérémonies distinctes ont eu lieu, l’une en Occident initiée par Constantin Ier (sans Licinius II) ; l’autre célébrée en Orient sous l’égide de Licinius 1er, en l’honneur de son fils. Cette dualité se retrouve dans les données littéraires et numismatiques : des aurei distincts viennent commémorer les deux différentes Quinquennales. Sont ensuite étudiées les Quinquennalia communes de Valentinien et de Valens qui furent données en 368. A. Chastagnol insiste sur l’aspect remarquable du monnayage frappé en cette occasion : originalité de la légende votive qui y figure (anticipation des vota) ; fabrication exclusive des pièces dans un métal précieux (or ou argent) ; importance quantitative de l’émission de monnaies par rapport aux productions suivantes intervenant lors des fêtes de Gratien en 371 et au cours des Decennalia de Valentinien-Valens du mois d’août 371. Enfin, le chapitre se clôt sur des développements liés aux décennales de Valentinien II qui se sont déroulées le 22 novembre 384, fêtes relatées par Symmaque, alors préfet de Rome, dans ses Relationes et aussi décrites dans les Confessions de Saint Augustin. Les monnaies produites pour ces circonstances le furent seulement par les ateliers relevant de l’autorité du jeune prince. Les vota du revers se réfèrent de manière exclusive à Valentinien, même quand l’effigie du droit présente Théodose ou Arcadius. Cette pratique novatrice sera réitérée dans le monnayage de deux réjouissances postérieures : les Quinquennalia d’Arcadius du 19 janvier 387 et les Decennalia de Théodose le 19 janvier 388.
V Le culte impérial en Gaule et en Afrique p. 379-432.
Le commencement du chapitre reproduit l’étude des inscriptions latines gauloises exprimant le culte rendu au numen de l’empereur, initié par Auguste, et à la domus divina (à distinguer de la domus Augusta; la première formulation contenant les termes domus divina date de 33, il s’agit d’une pierre du Lucus Feroniae), dont l’auteur dresse un inventaire (p. 390-400). Il tente ensuite de dégager une chronologie d’après les évolutions perceptibles dans le formulaire. Les dédicaces Augusto sacrum sont caractéristiques d’une époque allant du règne d’Auguste à celui d’Hadrien. À partir de ce dernier, on utilise tantôt la formule in honorem domus divinae, tantôt les séquences Numini Augusti ou numinibus Augustorum. La fixation de ces nouveaux formulaires est symptomatique de l’organisation ultime du culte dans la cité et de l’introduction, voire du développement du lien établi entre le chef-lieu de celle-ci et les divers pagi. Ces trois énoncés précèdent généralement le nom de la divinité dans le sanctuaire de laquelle les voeux ont été prononcés ou les actes cultuels accomplis. L’étude des formules permet également de suivre de près les progrès de la romanisation des habitants du Sud au Nord de la Gaule.
L’ultime contribution co-écrite avec Noël Duval qui en présente le dossier épigraphique, se concentre sur le problème de la survivance du paganisme, et en particulier du culte impérial, à l’époque tardive. Les trois épitaphes chrétiennes d’Ammaedara, les inscriptions de Cuicul, d’Uppenna ou encore les Tablettes Albertini et la Novelle 13 de Valentinien montrent que les titres de flamen perpetuus (il s’agit d’une catégorie de prêtres dont les membres étaient recrutés dans l’élite municipale curiale et élus par le conseil des décurions) et de sacerdotalis provinciae (en référence à une fonction exercée au chef-lieu de la province) survivaient encore, au Vème s. et au début du VIème, dans le royaume vandale aussi bien que dans le reste de l’Afrique. Ces officiants étaient traditionnellement liés à l’organisation des liturgies impériales dans les provinces dès le premier siècle de notre ère. Le maintien de cette fonction est purement politique quoique teintée d’une atmosphère païenne. Elle devient un munus, et perd son aspect religieux dans la mesure où les flamines restèrent surtout les artisans d’un loyalisme monarchique sans cesse renouvelé. Genséric et ses successeurs n’ont pas voulu supprimer les organisations provinciale et municipale qui avaient fait leurs preuves, pas plus qu’ils n’ont commandé d’arrêter ces manifestations de loyauté en l’honneur du souverain, répétées chaque année par les flamines perpetui et les sacerdotes au nom les populations africo-romaines. Ils ont au contraire considéré qu’il valait mieux les conserver et en opérer le détournement sur leur personne.
Pour finir, il faut évidemment rappeler que cet ouvrage ne constitue pas une nouveauté au sens propre du terme. Cependant, la diversité des questions posées, des sources traitées, la richesse et l’amplitude des analyses le rendent indispensable pour l’historien du pouvoir impérial (et même à tout antiquisant) qui y puisera une évidente source d’inspiration ainsi que des repères méthodologiques et chronologiques. Ce livre est par ailleurs un outil de travail précieux (dont l’usage se trouve grandement facilité par la présence d’un triple index bien organisé et très complet p. 437-490), en raison des nombreux recensements épigraphiques et numismatiques jalonnant les différents exposés dont les points les plus ardus sont, faut-il le rappeler, toujours présentés avec la plus grande clarté. Le principal mérite de ce volume est, en plus de saluer la mémoire d’un très grand maître, de rendre accessible tout un pan des recherches d’A. Chastagnol aux nouvelles générations d’historiens de l’Antiquité. On ne peut donc qu’espérer que toutes les connaissances réunies ici offriront matière à réflexion, à discussion, et permettront un renouvellement des perspectives de recherches concernant les multiples facettes du pouvoir impérial, du principat augustéen aux royaumes mérovingiens, dans l’Ancienne Rome.
Table des matières
Avant-propos VII
Bibliographie complémentaire d’André Chastagnol XI
Table analytique XV
I. Figures d’Empereurs. Autour de l’Histoire Auguste
La censure de Valérien p.1
Dix études sur la vita Cari :
Trois études sur la Vita Cari I. les Nova spectacula (Car. 19); II. Nemesianus et Calpurnius ; III Carinus effeminatus (Car. 16, 1-5) p. 13
Quatre études sur la Vita Cari p. 29
Études sur la Vita Cari, VIII: Carin et Elagabal p. 57
Étude sur la Vita Cari, IX: Non est meus p. 73
Études sur la Vita Cari X: les editores romains et la dilapidation des patrimoines sénatoriaux p. 85
Autour du thème du princeps clausus p. 105
II Les titulatures impériales. Les Empereurs morts et le formulaire d’époque tardive.
Un chapitre négligé de l’épigraphie latine: la titulature des Empereurs morts p. 119
Le formulaire de l’épigraphie latine officielle dans l’Antiquité tardive p. 133
III Les années régnales (275-337)
Sur la chronologie des années 275-285 p. 189
La datation par années régnales égyptiennes à l’époque constantinienne p. 197
Les années régnales de Maximien Hercule en Egypte et les fêtes vicennales du 20 novembre 303 p. 215
IV Les fêtes jubilaires (des Antonins à Valentinien II)
Les jubilés décennaux et vicennaux des empereurs sous les Antonins et les Sévères p. 243
Les fêtes décennales de Septime Sévère p. 267
Aspects concrets et cadre topographique des fêtes décennales des empereurs à Rome p. 285
Les inscriptions des monuments inaugurés lors des fêtes impériales p. 303
Les jubilés impériaux de 260 à 337 p. 317
À propos des Quinquennalia de Constantin p. 333
Les Quinquennalia de Valentinien Ier et Valens p. 355
La fête décennale de Valentinien II p. 369
V. Le culte impérial en Gaule et en Afrique
L’expression épigraphique du culte impérial dans les provinces gauloises p. 379
Les survivances du culte impérial dans l’Afrique du Nord à l’époque vandale (avec Noël Duval) p. 401
Corrigenda p. 433
Index
Imperatorum et regnum p. 437; nominum p. 440; fontium p. 444.
Notes
1. Voir les mots de J.-P. Callu, “André Chastagnol (1920-1996)”, dans Revue des Études Latines, 74, 1997, p. 25-26.
2. A. Chastagnol, La Préfecture urbaine à Rome sous Le Bas-Empire, Presses Univ. de France, Faculté des Lettres d’Alger, vol. 34, 1960, XIX, 523 p.
3. A. Chastagnol, Le Sénat romain à l’époque impériale. Recherches sur la composition de l’Assemblée et le statut de ses membres, Paris, 1992 (2ème tirage 2005).
4. A. Chastagnol, L’Histoire Auguste, les empereurs romains des IIe et IIIe siècles, Edition bilingue latin-français, édition et traduction du latin établies par A. Chastagnol, Paris, 1994 (coll. Bouquins).
5. Sur ce point, voir G. Crifò, “L’use delle fonti giuridiche nell’opera di André Chastagnol” in Ktema, 26, 2001, p. 163-172.
6. A. Chastagnol, L’Italie et l’Afrique du Bas-Empire. Scripta Varia, P.U.L., Lille, 1987, p. 11-21 et bibliographie complémentaire 1986-1992, parue dans A. Chastagnol, Aspects de l’Antiquité tardive. Scripta varia II, Saggi di Storia antica, 6, Rome, 1994, p. 7-8.
7. cf. J. C. Shelton, Papyrus from the Princeton Collection, Toronto 1971, n?610, p. 28-30 et P. Corn., 12, 1-3.
8. J. Lafaurie, “La Chronologie impériale de 249 à 285” in BSNAF, 1965, p. 139-154 ; “La date de la réforme monétaire d’Aurélien” in BSFN, 1974, p. 517-525 ; “Réformes monétaires d’Aurélien et de Dioclétien” in RN, vol. 6, n. 17, 1975, p. 73-138 ; cf. _RN 1975_num_6_17_1084.
9. J. Lafaurie, “Remarques sur les dates de quelques inscriptions du début du IVè siècle” in CRAI, 1965, p. 200-203 ; “Dies imperii Constantini Augusti : 25 décembre 307 (Éssai sur quelques problèmes de chronologie constantinienne)” in R. Chevalier (éd.), Mélanges d’archéologie et d’histoire offerts à A. Piganiol, Tome 2, Paris, 1966, p. 795-806.
10. P. Bruun, “Constantine’s Change of Dies imperii” in Arctos, 9, 1975, p. 11-29 ; voir aussi “Constantine’s Dies Imperii and Quinquennalia in the Light of the Early Solidi of Trier” in Numism. Chronicle, 1969, p. 177-205.