BMCR 2009.07.06

Sur le Contre les professeurs de Sextus Empiricus

, Sur le Contre les professeurs de Sextus Empiricus. Lille: Presses de l'Université de Charles-de-Gaulle-Lille 3, 2006. 159. ISBN 9782844670779. €17.00 (pb).

Le Contre les professeurs, mieux connu par son titre latin d’ Adversus Mathematicos ( AM), est l’ouvrage de Sextus Empiricus qui a attiré le moins l’attention des spécialistes du pyrrhonisme ancien. La raison en est probablement que c’est le moins philosophique des trois ouvrages conservés de ce médecin pyrrhonien. En effet, tandis que les Pyrrhôneioi Hypotypôseis ( PH) et les cinq livres conservés de l’ Adversus Dogmaticos ( AD) exposent la nature du pyrrhonisme et l’assaut sceptique contre les parties logique, physique et éthique de la philosophie, AM est consacré à l’attaque de six mathêmata, à savoir la grammaire, la rhétorique, la géométrie, l’arithmétique, l’astrologie et la musique. Étant donné l’intérêt relativement limité suscité jusqu’ici par cet ouvrage, le présent volume représente un apport important à la littérature sur le pyrrhonisme. Et ceci surtout parce qu’ AM contient des éléments qui pourraient aider à déterminer plus précisément le caractère de ce type de scepticisme et même à jeter quelque lumière sur son histoire complexe. Ces éléments sont (i) la présence d’affirmations qui semblent indiquer l’adoption d’un dogmatisme négatif de la part du Pyrrhonien et (ii) l’acceptation de certaines technai fondées sur l’observation qui pourraient être vues comme constituant pour ainsi dire une partie positive du pyrrhonisme — à savoir la “grammatistique”, l’astronomie, l’agriculture, la navigation et la pratique des instruments musicaux.

Le volume, qui comporte huit essais précédés par une introduction par Joëlle Delattre, a pour origine une journée d’étude sur AM tenue à l’Université de Lille 3 le 31 mars 2003. Dans sa brève présentation, Delattre fournit un tableau qui prétend exhiber les passages parallèles entre les trois ouvrages conservés de Sextus. Cependant, ce tableau est assez confus puisque, même si PH II et AD I-II exposent l’attaque dirigée contre les logiciens, il indique que le premier livre ne correspond pas aux deux seconds, mais à AD III, qui présentent l’assaut contre les physiciens et correspondent plutôt à PH III.

Le premier essai “La double schizophrénie de M. I-VI et ses origines historiques”, par Richard Bett, est probablement le meilleur du volume. Il analyse deux tensions qui peuvent être détectées dans AM. La première est celle qui existe entre l’usage d’arguments établissant l’inutilité des mathêmata auxquels Sextus semble parfois souscrire et l’affirmation que de tels arguments sont dogmatiques et différents de ceux qui sont employés par les Pyrrhoniens. Pour sa part, la seconde tension tient au fait que, tandis que le Pyrrhonien est censé suspendre son jugement sur les mathêmata, certains arguments, que Sextus paraît adopter in propria persona, concluent qu’ils n’existent pas. Bett ne croit pas que l’emploi d’arguments négatifs dans AM puisse finalement être expliquée par la pratique pyrrhonienne de juxtaposer arguments positifs et arguments négatifs afin d’induire la suspension du jugement, la raison étant précisément que Sextus semble parfois souscrire aux conclusions de ces arguments-là. Selon Bett, cette double “schizophrénie” s’explique plutôt par le fait que Sextus a puisé à différentes sources pyrrhoniennes et que, ce faisant, il a été incapable d’adapter complètement des arguments sceptiques antérieurs à sa version du pyrrhonisme. Pour mieux profiter de cet essai et pour comprendre la position de Bett d’une manière intégrale, le lecteur devrait s’informer de son interprétation du type de scepticisme exposé dans le livre cinq d’ AD et de l’histoire du mouvement pyrrhonien — interprétation dont il donne en fait un aperçu dans son essai.1 En effet, Bett affirme que les arguments négatifs présents dans AM ont la même origine que ceux qui se trouvent dans AD V, où l’on peut détecter les traces d’une forme de scepticisme correspondant à une étape antérieure de l’histoire du pyrrhonisme et proposant une position qui, d’après la perspective défendue particulièrement dans PH, devrait être considérée comme dogmatique. Même si, en dernière analyse, on ne partageait pas (complètement) son interprétation de ce qui arrive dans AM (et aussi dans AD V), on devrait tout de même reconnaître que Bett a le mérite de remarquer dans toute leur dimension les fortes tensions qui existent à l’intérieur des écrits sextiens.

Dans “De l’unité du scepticisme sextien”, Pierre Pellegrin, adoptant une interprétation contraire à celle défendue par Bett, essaie de montrer que la perspective exposée dans AM est consistante et que les différences entre ce livre et les autres ouvrages sextiens ne menacent pas la cohérence entre eux. Reprenant et développant la lecture qu’il a proposée ailleurs,2 Pellegrin soutient tout d’abord que les divergences entre AM et les autres écrits s’expliquent par la différence de sujet: tandis que dans AM Sextus s’occupe des mathêmata, dans le reste de son oeuvre il traite de la philosophie.3 En deuxième lieu, il affirme que Sextus ne promet pas d’appliquer aux mathêmata la même “méthode” qu’il a utilisée en philosophie, les buts étant différents: tandis qu’en philosophie on arrive à la suspension du jugement, dans le cas des mathêmata l’objectif est de les réfuter et les détruire. En réalité, ces deux raisons sont connectées: le changement de méthode est dû au changement de l’objet de recherche et non à un scepticisme qui serait devenu plus mitigé ou modéré. Finalement, Pellegrin signale que, quand Sextus rejette comme dogmatiques les arguments épicuriens selon lesquels les mathêmata sont inefficaces pour atteindre la sagesse ( AM I 5), ce qu’il considère comme dogmatique c’est cette référence à la notion de sophia et non pas l’idée que les mathêmata sont inefficaces ou inutiles.

L’interprétation de Pellegrin suscite quelques remarques. Tout d’abord, même si en AM I 6-7 Sextus observe que, dans le cas des mathêmata, les sceptiques ont éprouvé quelque chose de similaire à ce qu’ils ont éprouvé dans le cas de la philosophie, il nous dit que, dans les deux cas, ils cherchaient la vérité et que les apories qu’ils ont rencontrées dans leur recherche sont égales. Bien que ceci ne signifie pas qu’il s’agit exactement des mêmes apories, les domaines étant différents, il est clair qu’elles sont égales en difficulté ou importance et que le type de situation à laquelle les sceptiques ont dû faire face est le même. C’est-à-dire que, contrairement à ce qu’affirme Pellegrin (p. 38, cf. 43), le parallélisme très net établi dans le passage en question indique que les apories trouvées dans le domaine des mathêmata doivent consister, comme dans celui de la philosophie, en des désaccords entre des positions de force égale, même si ce ne sont pas les mêmes désaccords. En outre, Sextus dit qu’il expose les arguments contre les mathêmata du point de vue de quelqu’un qui suit la démarche ( agôgê) des Pyrrhoniens, ce qui montre que dans AM il n’abandonne pas la skeptikê agôgê, contrairement à ce que soutient Pellegrin (p. 40).4 D’autre part, celui-ci affirme que l’on ne doit pas comprendre qu’il s’agit de suivre “la même voie que [les Pyrrhoniens] ont suivie à propos de la philosophie”, mais celle “qu’ils ont suivie pour découvrir les apories dans les disciplines” (p. 38). AM I 6-7 ne parle pas d’une “voie” ou “méthode” spécifique, mais de l’ agôgê pyrrhonienne tout court, ce qui doit être compris comme une référence à la démarche sceptique en général. Aussi, le parallélisme tracé dans le texte montre clairement qu’il n’y a pas deux agôgai différentes. En ce qui concerne l’application de la skeptikê agôgê aux mathêmata, il faut aussi remarquer que dans AM l’on trouve des formes d’argumentation typiquement sceptiques: par exemple, l’aporie du sorite ( AM I 68-69); des arguments ad hominem ( AM III 65-70, VI 52-53); les modes agrippiens de la régression à l’infini, de la réciprocité et de l’hypothèse ( AM I 157, 180, 183, 188, 242-243; II 109, 112; III 7-9, 12-13, 81, 99); des arguments qui font allusion aux Dix Modes d’Énésidème ( AM V 80-85). D’ailleurs, même si l’on accepte que les divergences entre les écrits de Sextus s’expliquent et par les différents sujets dont ils traitent et par l’adoption de perspectives distinctes, ceci ne semble pas éliminer la tension que les interprètes ont repérée entre AM et d’autres ouvrages sextiens. La raison en est que l’on devrait conclure que le pyrrhonisme comme nous le connaissons d’après surtout PH n’est tel que dans le domaine de la philosophie, et que l’attitude sceptique change considérablement quand elle s’applique au domaine des mathêmata, où elle se rapproche du dogmatisme négatif. L’unité du scepticisme sextien ne serait donc pas restaurée. Finalement, les passages d’ AM auxquels je viens de faire référence ainsi que AM I 6-7 montrent que Sextus y adopte une perspective typiquement sceptique et, donc, que même à l’intérieur d’ AM il y a une tension entre cette perspective et les arguments négatifs qui cherchent à détruire les mathêmata et auxquels Sextus semble parfois souscrire.

Dans son “Présence de l’épicurisme dans le Contre les Grammairiens et le Contre les Musiciens de Sextus Empiricus”, Daniel Delattre soutient que l’usage d’arguments épicuriens contre l’utilité de la grammaire et de la musique indique que Sextus reconnaît l’importance philosophique de ces arguments, sans pour autant abandonner son rejet du dogmatisme. À son avis, Sextus manifeste une réelle sympathie pour les Épicuriens et considère qu’ils étaient “sur la voie du scepticisme bien plus que ne l’étaient les autres dogmatiques” (p. 49). Il pense que les développements postérieurs de l’épicurisme dus à Zénon de Sidon, Démétrius de Lacon et Philodème pourraient bien expliquer l’attitude positive des Pyrrhoniens à l’égard de la doctrine épicurienne. Il faut remarquer que Delattre a présent à l’esprit le fait qu’au début même d’ AM Sextus se préoccupe de marquer des différences très nettes entre les Pyrrhoniens et les Épicuriens en ce qui concerne leur assaut contre les mathêmata : contrairement aux Pyrrhoniens, Épicure et son cercle les ont attaqués par méchanceté et par haine, parce qu’ils considéraient que les mathêmata étaient inefficaces pour atteindre la sagesse ou peut-être plutôt pour dissimuler leur propre inculture ( AM I 1-6).

L’on peut faire au moins quatre remarques sur l’interprétation de Delattre. D’abord, l’énumération soignée de ces différences-là, dont lui-même tient compte, est évidemment tout sauf un signe de sympathie et de respect. En deuxième lieu, l’usage d’arguments épicuriens peut bien s’expliquer par la pratique argumentative caractéristique du Pyrrhonien — il emploie n’importe quel argument pourvu qu’il serve à ses objectifs dialectiques (cf. p. 57) — sans aucun besoin de supposer soit qu’il a de la sympathie pour ceux auxquels il emprunte des arguments soit qu’il pense qu’ils se rapprochent de son scepticisme. En troisième lieu, il se peut que la seule raison pour laquelle Sextus expose en détail des arguments épicuriens et mentionne des ouvrages épicuriens, c’est ou bien parce que lui (ou sa source) ne disposait que de textes épicuriens, ou bien parce que les arguments épicuriens étaient beaucoup plus élaborés que ceux des Cyniques. Or, je ne parviens pas à comprendre pourquoi Delattre trouve la première de ces deux explications peu convaincante (p. 57). Finalement, si Sextus respectait vraiment les Épicuriens et pensait qu’ils se rapprochent du pyrrhonisme plus que les autres dogmatiques, on se demande pourquoi il ne les mentionne pas du tout dans les chapitres du premier livre de PH où il examine la relation entre le scepticisme et les philosophies voisines. Et ceci particulièrement parce qu’il reconnaît les affinités entre le scepticisme et la philosophie d’Arcésilas ainsi qu’entre le scepticisme et la pensée des médecins méthodiques — à moins que l’on ne suppose qu’il y a eu un changement d’avis sur l’épicurisme entre les moments de composition de PH et d’ AM. Notons, d’ailleurs, que Delattre aurait pu trouver un appui supplémentaire à son interprétation dans l’essai de Bett, qui affirme qu'”à l’époque de la phase antérieure énésidémienne du pyrrhonisme, des arguments en faveur de l’inutilité, comme ceux que Sextus attribue aux Épicuriens dans M. I auraient été tout à fait acceptables dans un cadre pyrrhonien” (p. 32).

L’essai de Luc Brisson, ” Contre les Arithméticiens ( Pròs Arithmetikoús) ou ceux qui enseignent que les nombres sont des principes”, se propose de montrer que la cible de l’offensive sceptique en AM IV n’est pas l’arithmétique, mais plutôt la physique et la métaphysique des Pythagoriciens et des Platoniciens, qui considéraient les nombres comme les principes ou les causes de toutes choses. Voilà pourquoi il estime plus convenable de traduire le titre Pròs Arithmetikoús par “Contre ceux qui enseignent que les nombres sont des principes”. Brisson souligne aussi l’importance de ce traité pour retracer l’histoire du pythagorisme et du platonisme.

Dans sa brève contribution “La problématique du tout et des parties dans le Contre les Grammairiens et le Contre les Rhéteurs“, Brigitte Pérez-Jean traite de l’utilisation critique par Sextus de deux divisions d’origine dogmatique: celle du discours en parties et celle de la rhétorique en judiciaire, délibérative et encomiastique. Elle affirme que, dans la discussion de la première division, Sextus reprend les analyses de la question de la partie et le tout qu’il fait dans AD aussi bien que dans PH.

L’étude de Catherine Dalimier, “Sextus Empiricus et les débordements ontologiques de ‘la grammaire prophète‘”, est consacrée à l’attaque dirigée contre la prétendue capacité de la grammaire de comprendre toutes les “choses sous-jacentes” ( ta hypokeimena pragmata) qui sont signifiées par les mots. Sextus critique la fonction exégétique de la grammaire parce que ce n’est pas le grammairien, mais plutôt le spécialiste de chaque discipline qui peut comprendre le sens des mots parce qu’il connaît l’objet dont elle s’occupe ( AD I 300-320). Cette prétendue fonction herméneutique qui permettrait de découvrir le sens des textes et d’enseigner les choses qui sont ( ta onta) est résumée, selon Dalimier, dans la phrase “la grammaire prophète des poètes” que Sextus emploie en AD I 279. Elle soutient que la discipline attaquée par Sextus correspond à une grammaire scolaire qui n’était plus celle qui était en usage à son époque, laquelle avait “déjà digéré plusieurs des attaques sceptiques ou des remarques des empiristes, au point d’en reprendre le vocabulaire et d’en exploiter les notions” (p. 100).

Dans “À propos de l’enseignement de la droite géométrique”, Dominique Lahanier-Reuter, une “didacticienne des mathématiques”, examine, sur la base de trois manuels scolaires, diverses organisations de l’enseignement de la droite géométrique en France. La seule relation que l’auteur mentionne entre ce sujet et le troisième livre d’ AD, Contre les géomètres, c’est qu’elle y a “cru entendre des questions concernant l’enseignabilité de certains objets géométriques” (p. 106). Le lecteur sera étonné par l’absence de toute discussion du texte sextien, ce qui évidemment nous amène à nous demander pourquoi cette étude a été inclue dans le volume.

Dans l’essai final “La critique de l’enseignement dans le Contre les Géomètres et le Contre les Astrologues de Sextus Empiricus”, Joëlle Delattre situe la critique sextienne des mathêmata dans son contexte historique et philosophique en offrant un aperçu de la discussion des études depuis Platon jusqu’à Théon de Smyrne. Elle affirme que l’attaque dirigée contre l’enseignement des géomètres et des astrologues est “paradoxale” parce qu’à plusieurs reprises, Sextus lui-même le présente comme un enseignement ( AM III 18, 37, 50, 65, 71, 93; V 2, 43, 52). Je me demande s’il ne s’agit pas tout simplement d’une façon de s’exprimer; en tout cas, même si l’on prend à la lettre ce que dit Sextus, on devrait l’interpréter comme la simple description de la manière dont les choses lui apparaissent et non pas comme la prétention d’offrir un enseignement dans un sens formel et dogmatique. Apparemment, Delattre admet l’absence d’une telle prétention, parce qu’elle semble considérer que l’enseignement sceptique consiste en une série d’exercices dialectiques qui s’avèrent nécessaires à une certaine pratique philosophique (p. 129). Dans son exposé elle fait aussi deux affirmations quelque peu surprenantes. Tout d’abord, elle soutient que les arts de l’astrologie et de la musique sont “attaqués et contestés dans leur prétention à être suffisamment cohérents et utiles dans la vie ordinaire, pour valoir la peine d’être appris en vue de la suspension de [sic] jugement et de l’ataraxie recherchée par le sage sceptique” (p. 124). Même s’il est vrai que Sextus met en question l’utilité et la cohérence des études, à ma connaissance nulle part dans son oeuvre il ne dit que l’apprentissage d’une discipline qui soit utile et cohérente dans la vie quotidienne contribue à atteindre l’ epochê et l’ ataraxia. Ensuite, Delattre observe qu’en AM I 6-7 Sextus déclare qu’il sélectionnera des arguments “tout en adoptant la même démarche inductive ( agôgê) ‘contre les études’ que celle des épicuriens” (p. 125). Cependant, le passage en question montre sans ambiguïté que la démarche que Sextus suit est celle des Pyrrhoniens, et non pas celle des Épicuriens, ce qui d’ailleurs serait tout à fait inconsistant de sa part.

Le volume inclut aussi la transcription de discussions, ayant eu lieu après chaque communication, qui portent sur le sens et la traduction de certains termes ainsi que sur des questions comme la distinction entre scepticisme et dogmatisme négatif et la présence de l’épicurisme et du platonisme dans AM. Il contient, en outre, une bibliographie, un index des lieux cités de Sextus et un index des autres auteurs anciens cités.

Comme il a déjà été dit, ce livre constitue une contribution significative à la littérature spécialisée: tous ceux qui s’intéressent au pyrrhonisme sont vivement encouragés à le lire.5

Notes

1. Pour un exposé détaillé de l’interprétation de Bett, voir Sextus Empiricus: Against the Ethicists (Clarendon Press, 1997), et Pyrrho, his Antecedents, and his Legacy (Oxford University Press, 2000).

2. Voir l’introduction dans Sextus Empiricus, Contre les professeurs. Introduction, glossaire et index par P. Pellegrin; traduction par C. Dalimier, D. Delattre, J. Delattre et B. Pérez (Seuil, 2002).

3. Cette interprétation a été proposée pour la première fois par Françoise Desbordes dans “Le scepticisme et les ‘arts libéraux’: une étude de Sextus Empiricus, Adversus Mathematicos I-VI”, dans A.-J. Voelke (ed.), Le scepticisme antique: perspectives historiques et systématiques (Genève/Lausanne/Neuchätel, 1990), 167-179.

4. Pellegrin suit ici Guido Cortassa, “Sesto Empirico e gli ‘ ἐγκύκλια μαθήματα‘: un’introduzione a Sext. Emp. Adv. Math. I-VI”, dans G. Giannantoni (ed.), Lo scetticismo antico (Bibliopolis, 1981), volume II, 713-724.

5. Je tiens à remercier Valérie Cordonier d’avoir corrigé mon français.