BMCR 2009.09.65

Musarna 3: la nécropole impériale. Collection de l’École française de Rome; 415

, Musarna 3: la nécropole impériale. Collection de l'École française de Rome; 415. Rome: École française de Rome, 2009. viii, 333; 86 p. of plates. ISBN 9782728308194. €115.00 (pb).

Situé à quelques kilomètres de Viterbe (Latium), le plateau de Mu-sarna a livré des vestiges d’occupation datés du Néolithique final et de l’Âge du Bronze moyen; à partir de la fin du IV e s. av. J.-C., il ac-cueille un centre urbain fortifié, qui ne sera abandonné qu’au début du VII e s.1 Ce site passionnant, occupé apparemment sans disconti-nuité durant près d’un millénaire, est fouillé depuis 1983, sous l’égide conjointe de l’École française de Rome et de la Surintendance archéologique pour l’Étrurie méridionale.2 Le volume qui pa-raît aujourd’hui est consacré à la nécropole impériale, explorée entre 1997 et 2003 sous la direction d’ É. Rebillard,3 professeur à la Cornell University d’Ithaca et spécialiste de la mort durant l’Anti-quité tardive.4 Dès l’introduction, Rebillard prévient le lecteur que les résultats sont parfois loin d’être à la hauteur des espérances, les travaux agricoles, alliés à l’érosion et aux pillages, ayant fait dispa-raître bon nombre d’informations, parfois cruciales. Le dernier sol d’occupation de l’es-pace funéraire a ainsi presque totalement disparu; seulement soixante et une des deux cent neuf sépultures étaient intactes au moment de leur ouverture. De fait, conclut le directeur de la fouille, “les résultats sont . . . nécessairement décevants en terme d’archéologie du rite” (p. 4).

Le premier chapitre (V. Jolivet, p. 7-29) consiste en un bilan de l’état des recherches sur Musarna romaine ainsi que sur le territoire auquel elle était intégrée, l’ ager Tarquiniensis. À l’époque impériale, Musarna apparaît comme un “gros village” (p. 28), disposant de ressources agraires exploitées sous la forme de fermes dispersées dans la campagne alentour; le niveau de vie de la population est qualifié de “moyen” par l’auteur; l’agglomération n’en était pas moins intégrée aux échanges commerciaux qui animaient alors la vie économique de la partie centrale de la péninsule italique. Pour ce qui de l’ ager Tarquiniensis, V. Jolivet donne une synthèse utile,5 s’appuyant notamment sur les résultats des in-vestigations les plus récentes à propos des réseaux urbain et viaire ainsi que de l’occupation des sols; on peut néanmoins regretter qu’elle n’offre pas de vue d’ensemble des recherches consacrées aux espaces funéraires du secteur, ce qui eût sans doute permis de mieux appréhender certains des enjeux de la fouille de la nécropole impériale de Musarna. On ne saurait en tout cas considérer comme telle l’appendice adjoint au chapitre (V. Jolivet et de F. Bérard, p. 30-36), dont on peut d’ailleurs se demander s’il avait bien sa place au sein de l’ouvrage puisqu’il traite d’un site sans relation autre que de proximité géographique avec Musarna: celui d’ Aquae Passaris, sis près de Viterbe, le long de la via Cassia.6

Avec le deuxième chapitre,(É. Rebillard, p. 37-64) on entre dans le vif du sujet puisqu’il s’agit d’une présentation générale de la nécropole. Cette présentation est organisée en quatre grands points. Dans le premier d’entre eux, il est question de l’extension — 2400 m 2 au total — et des limites de l’espace funéraire. Il faut bien reconnaître que ce passage n’est pas toujours d’une grande clarté: il est en effet nécessaire de s’y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre où l’auteur veut en venir au juste, cela notamment car le plan de fouille, qui ne comporte pas toutes les indications nécessaires, est loin d’être un modèle du genre.7

Dans le deuxième point, Rebillard aborde la question de la datation des sépultures et celle, connexe, de l’évolution topo-chronologique de la nécropole. Disons d’emblée qu’il ne pouvait s’agir là que d’un exercice de haute voltige intellectuelle. Qu’on en juge: la chronologie des céramiques com-munes, qui constituent l’essentiel des récipients déposés dans les tombes de Musarna, n’est pas établie; quant aux offrandes d’une autre nature, elles sont rares. Pour comprendre comment l’auteur est néanmoins parvenu à retra-cer les grandes étapes du développement de la nécropole, il est donc nécessaire de suivre son raisonnement pas à pas. La chronologie qu’il propose n’est fondée que sur trois types d’objets, à savoir ceux dont la datation est bien ou relativement bien établie: les monnaies, les lampes et les balsamaires en verre. Trente-six sépultures contiennent des artéfacts de ce type, ce qui permet à Rebillard de les répartir en trois horizons chronologiques distincts (période I: première moitié du IIe s.; II: seconde moitié du IIe s.; III: première moitié du IIIe s.). À partir de là, l’auteur cons-tate deux évolutions dans le mobilier céramique des sépultures ainsi datées: d’une part, la proportion des vases à boire tend à s’ac-croître entre le début du IIe s. et le milieu du IIIe s. aux dépens de celle des vases à verser; d’autre part, durant la même période, les vases à verser en céramique commune fine paraissent céder leur place à des vases de même fonction mais en céramique commune gros-sière. Or, en reportant sur le plan de fouille les vases à boire et les vases à verser en commune grossière, on remarque qu’ils se rencontrent majoritai-rement au sud et à l’ouest de l’espace funéraire; Rebillard en déduit alors logiquement que “la nécropole impériale s’est développée d’est en ouest et du nord au sud, de la colline occupée par les hypogées hellénistiques jusqu’au bord du grand fossé défensif [qui protégeait l’agglomération]” (p. 46). Après le premier quart du IIIe s., la nécropole “ne montre plus . . . de signe d’un développement sinon programmé, du moins organisé” ( ibid.): en effet, les trente-cinq sépultures qui peuvent être attribuées aux phases d’utilisation tardive du site (fin du IIIe s.-VIe s.), notamment grâce à l’analyse d’un certain nombre d’entre elles au carbone 14, paraissent s’être greffées sur les noyaux déjà existants. Arrivé au terme du raisonnement, le lecteur peut légitimement éprouver le sentiment que tout cela est quelque peu tiré par les cheveux. Peut-on réellement se fonder sur une ou deux monnaies pour dater une tombe alors que l’on sait que ces objets ont pu circuler plusieurs siècles après leur émission ? Le tiers des trente-six sépultures du Haut-Empire attribuées à un horizon chronologique précis a été daté de la sorte. Peut-on réellement discerner des évolutions significatives dans la composition du mobilier céramique alors que l’on ne dispose que d’échantillons peu représentatifs pour certaines périodes ? Six tombes seulement, contenant un total de dix vases, peuvent ainsi être datées de l’horizon III; c’est peu, trop peu en tout cas pour se livrer à une analyse statistique.8 Malgré ces remarques, on préférera souligner l’ingéniosité de l’auteur plutôt qu’adopter une attitude trop sceptique vis-à-vis de ses conclusions: les lacunes de la documentation étaient con-sidérables, nous l’avons écrit; Rebillard est par ailleurs conscient que sa méthode n’est qu’une base de travail, qui ne permet nullement d’envisager une datation systématique des sépultures.

Le troisième point du chapitre est consacré à l’organisation de l’espace funéraire. Les tombes, parfois indiquées à l’aide d’un bloc de nenfro — la pierre volcanique régionale, brièvement présentée en appendice par V. Jolivet (p. 66) —, étaient dis-posées en rangées et régulièrement espacées. Si les recoupements sont peu nombreux, il n’est pas rare que certaines sépultures em-piètent légèrement sur d’autres, ce qui pourrait témoigner de la volonté de rapprocher certains défunts.

Dans le dernier point, l’auteur aborde les différents modes de sépulture. Si inhumations et incinérations coexistent, ces dernières sont rares: on n’en compte que dix. Quelques indices, il est vrai ténus, laissent supposer que la pratique consistant à brûler le cadavre n’a pas perduré au-delà de la fin du II e s., ce que l’on peut également constater dans les nécropoles du suburbium de Rome. La plupart des incinérations de Musarna sont des busta, le défunt ayant été enseveli à l’endroit même où s’élevait le bûcher. Alors que ce type de rituel n’était bien attesté jusqu’à présent que dans certaines provinces occidentales, en particulier les régions militaires ( limes rhénan, Danube, Bretagne), la fouille récente de plusieurs nécropoles du Latium démontre qu’il était loin d’être inconnu au coeur même de l’Empire; ainsi que le note Rebillard, cette constatation invite à reconsidérer l’hypothèse tradi-tionnellement admise selon laquelle on devrait chercher les origines de ces in-cinérations primaires dans la région des Balkans, depuis laquelle elles se se-raient diffusées grâce aux mouvements de troupes.9 S’il convient naturelle-ment de rester encore prudent à ce propos, on a en tout cas là une belle illus-tration du fait que les cartes de diffusion de certaines pratiques funéraires ne reflètent parfois rien de plus que l’état des recherches. En conclusion, l’auteur souligne le hiatus chronologique qui existe entre les dernières tombes de la nécropole hellénistique, datées du début du Ier s., et les plus anciennes de la nécropole impériale dont l’utilisation ne commence qu’un siècle plus tard: le (ou les) emplacement(s) qui ont accueilli les sépultures qui s’inscrivent dans ce hiatus n’est (ne sont) pas localisé(s).

Deux chapitres sont consacrés à l’étude anthropologique des restes humains exhumés à Musarna (Y. Gleize, p. 67-87; P. Catalano et C. Caldarini, p. 89-99). L’étude d’Y. Gleize est exemplaire à tous points de vue. Tout d’abord parce qu’elle relève de l'”archéothanatologie” telle qu’elle a été définie par H. Duday:10 une anthropologie de terrain qui asso-cie archéologues et anthropologues dès le premier coup de truelle; la seule qui permette de comprendre les modalités de déposition du corps et les gestes qui l’ont accompagnée. Ensuite parce qu’elle s’appuie sur une observation très rigoureuse des vestiges. Enfin parce que l’auteur fait constamment preuve d’une prudence des plus salutaires lorsqu’il s’agit de passer au stade de l’interprétation. De son étude, on retiendra essentiellement que les pratiques mortuaires paraissent avoir été relativement homogènes à Musarna; on retiendra également qu’ici, comme dans bien d’autres nécropoles, les immatures sont sous-représentés: il s’agit là d’un problème récurrent,11 qui ne trouve toujours pas d’explication pleinement satisfaisante.12 On ne comprend guère pourquoi l’étude de laboratoire menée par C. Caldarini et P. Catalano a fait l’objet d’un chapitre distinct du précédent: n’eût-il pas été plus cohérent de les regrouper ? En tout cas, cela aurait eu le mérite de permettre aux différents auteurs de confronter leurs opi-nions; car l’on peut noter au moins une différence entre les deux travaux, concernant l’âge au décès des défunts: alors que la prudence l’emportait dans l’étude d’Y. Gleize, les paléoanthropologues italiens ont opté pour une détermination par tranches d’âge fines. De ce fait, la reconstitution démographique qu’ils proposent (p. 92) est à considérer avec une cer-taine circonspection. Quoi qu’il en soit, on retrouve à Musarna la surmortalité infantile typique des sociétés préjennériennes; l’examen den-taire démontre quant à lui que les conditions de vie étaient relative-ment frustes.

Le cinquième chapitre, écrit par Rebillard, introduit les trois suivants, qui consistent en études des différentes catégories de mobilier mises au jour dans la nécropole: il est consacré à la nature, aux modalités de dépôt ainsi qu’à la fonction des offrandes placées dans les sépultures de Musarna (p. 101-110). Les tombes contiennent en moyenne deux à trois objets; il s’agit très majoritairement de céramiques. Trois tombes de femmes se distinguent toutefois par la richesse, il est vrai toute relative, de leur mobilier: elles contiennent entre cinq et huit objets, parmi lesquels des éléments de parure précieux. Rebillard émet l’hypothèse qu’il pourrait s’agir là de sépultures de “fanciulle”, ces jeunes femmes non mariées qu’il aurait été d’usage d’ensevelir avec leurs bijoux; les tombes de ce type sont en effet bien attestées à Rome et dans le Latium durant l’époque antonine.13

Dans le chapitre suivant (p. 111-146), C. Batigne Vallet s’est penchée sur le mobilier céramique; à n’en point douter, son scrupuleux travail servira de référence aux études postérieures consacrées à la céramique de Musarna. L’auteure note qu’un certain nombre de récipients avaient été mutilés avant leur dépôt dans la fosse: si certaines de ces mutilations étaient déjà attestées, d’autres le sont ici pour la première fois semble-t-il (piquetage de la panse, percement sous forme de fentes). M. Rossi s’est occupé, quant à lui, des récipients de verre ainsi que des objets en matériaux divers, qu’il s’agisse d’accessoires d’ornement ou de soin, de matériel de tissage ou encore de clochettes de métal (p. 147-172). Ce mobilier est assez commun, si l’on excepte deux ou trois objets rares dans la région. Selon l’auteur, ces derniers n’ont sans doute pas été acquis sur le marché local mais apportés à Musarna par des particuliers, peut-être de retour de voyage. Le dernier chapitre est consacré au mobilier de fer (A.-L. Brives, p. 173-189). Si l’on excepte les restes d’un coffret et un fer de lance, ce mobilier se compose pour l’essentiel de clous de chaussures. Dans plusieurs tombes, seuls quelques clous de ce type ont été retrouvés: il pourrait s’agir, selon l’auteur, d’une attestation de la pratique de la pars pro toto, la valeur symbolique qu’a pu revêtir la chaussure pouvant expliquer cet étrange dépôt. En l’absence de parallèles bien attestés — mais il est vrai que ce type de mobilier est généralement négligé dans les publications de nécropoles —, on considérera toutefois cette hypothèse avec une rela-tive prudence.

La seconde partie de l’ouvrage regroupe les catalogues (p. 193-302): celui des tombes, mais également ceux du mobilier, y compris des pièces qui n’ont pas été l’objet d’une étude détaillée dans la pre-mière partie, comme par exemple les lampes en terre cuite (p. 267-269).

On peut adresser deux principaux reproches à ce travail. Tout d’abord, concernant la forme choisie à savoir une succession d’études de cas: était-elle réellement la plus adaptée ? Elle est peu propice, en tout cas, à une problématisation d’ensemble. Si les chapitres d’ Rebillard confèrent quelque cohérence à l’ouvrage, il n’en demeure pas moins que ce dernier apparaît plus comme une juxtaposition de textes que comme une réflexion globale sur le site, menée de concert par l’ensemble des acteurs impliqués dans sa publication. Ensuite concernant la conclusion: celle qui clôt l’ouvrage se limite à une demi-page (p. 303). Si, ainsi que le soulignait dès l’abord Rebillard, l’état de conservation du site ne permettait guère de reconstituer les étapes du rituel funéraire, on eût toutefois apprécié que l’ensemble des éléments relatifs aux pratiques mortuaires soit regroupé dans une synthèse conclusive digne de ce nom, qui fasse le bilan des acquis en la ma-tière, aussi modestes soient-ils. Cela dit, il est indéniable que cette publication a atteint le principal objectif qu’elle s’était fixé: il n’est pas douteux, en effet, qu’elle constituera une référence incontournable pour les études à paraître consacrées à d’autres nécropoles du Latium. Et espérons qu’elles seront nombreuses !

Notes

1. Voir Efrome.

2. Ces fouilles avaient déjà donné lieu à la publication de deux ouvrages: Andreau (J.), Broise (H.), Catalli (F.), Galeotti (L.), Jolivet (V.), Musarna. 1, Les trésors monétaires, Rome, 2002 (Coll. de l’École française de Rome, 304), 168 p. ; Broise (H.), Jolivet (V.), Musarna. 2, Les bains hellénistiques, Rome, 2004 (coll. de l’École française de Rome, 344), 374 p.

3. Exploration dont on a pu régulièrement suivre les progrès grâce aux comptes rendus publiés par H. Broise et V. Jolivet dans les Mélanges de l’École française de Rome; les tomes de cette revue antérieurs à 2000 sont disponibles en ligne, gratuitement, sur le site Persee.

4. Voir notamment Rebillard (É.), Religion et sépulture. L’Église, les vivants et les morts dans l’Antiquité tardive, Paris, 2003 (Éditions de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, Série Civilisations et Sociétés, 115), 243 p.

5. Synthèse malheureusement accompagnée d’un certain nombre de cartes ne présentant qu’une légende incomplète: p. 21, fig. 11; p. 24, fig. 14; p. 25, fig. 15; p. 26, fig. 17.

6. Le propos est avant tout de publier une épitaphe inédite, mise au jour à cet endroit en 1983: D(iis) . M(anibus) / Ianuario / [I]anuaria / [so]ror fra/tri feci[t] / Vixit an[n(is)] / VII die[b(us)] / XVIII. Au passage, les auteurs proposent le réexamen d’une épitaphe ( CIL, XI, 1, 3021) vraisemblablement mise au jour au même endroit et actuellement conservée au Museo civico de Viterbe.

7. Malencontreusement placé en tête de volume — ce qui rend sa consultation en même temps que celle du texte malaisée —, le plan ne possède pas d’échelle; la topographie du site n’y est pas reportée alors qu’elle paraît expliquer certaines caractéristiques de l’organisation de l’espace funéraire. Surtout, plusieurs structures auxquelles il est fait référence dans le texte ne sont pas clairement indiquées (l’axe de circulation nord-sud, les sépultures hellénistiques qui ne sont pas numérotées) ou n’ont tout simplement pas été reportées (la fosse 1503). À l’inverse, certaines structures qui apparaissent sur le relevé ne sont pas expliquées: ainsi de celle(s) portant le no. 97, correspondant visiblement à une (ou à des) tombe(s) aménagée(s) à l’ouest du fossé défensif alors qu’il s’agit théoriquement d’un espace vierge de sépultures.

8. Comme dans bien d’autres publications de nécropoles, l’emploi de pourcentages n’a guère de sens ici: les échantillons ne sont en effet pas suffisamment im-portants pour justifier une conversion.

9. Principalement Struck (M.), ” Busta in Britannien und ihre Verbindungen zum Kontinent. Allgemeine Überlegungen zur Herleitung der Bestattungsitte” dans Struck (M.) (dir.), Römerzeitliche Gräber als Quellen zu Religion, Bevölkerungsstruktur und Sozialgeschichte, Mayence, 1993 (Archäologische Schriften des Instituts für Vor- und Frühgeschichte der Johannes Gutenberg-Universität Mainz, Bd. 3), p. 87-89.

10. En dernier lieu, voir Duday (H.), “L’archéothanatologie ou l’archéologie de la mort” dans Dutour (O.), Hublin (J.-J.), Vandermeersch (B.) (éd.), Objets et méthodes en paléoanthropologie, Paris, 2005, p. 153-207.

11. Voir Suder (W.), “Souci ou indifférence: la mort des enfants à Rome” dans Corvisier (J.-N.), Didier (C.), Valdher (M.) (éd.), Thérapies, médecine et démographie antiques, Arras, 2001, p. 75.

12. Ce déficit est généralement expliqué par les problèmes spécifiques de conservation que posent les ossements des immatures ainsi que par l’existence de lieux d’inhumation leur étant réservés. Si ces explications sont recevables, on peine à croire qu’elles puissent à elles seules régler le problème. En l’état de la documentation, on en reste néanmoins réduit à des hypothèses; l’une des plus fécondes consiste à penser que, dans certains cas, les nourrissons ont pu être l’objet d’un traitement funéraire spécifique, qui n’a pas laissé de traces archéologiques.

13. Voir Favorito (S.), “Tomba di giovane donna d’età antonina” dans Heinzelmann (M.) (éd.), Römischer Bestattungsbrauch und Beigabensitten: in Rom, Norditalien und den Nordwestprovinzen von der späten Republik bis in der Kaiserzeit, Wiesbaden, 2001 ( Palilia, 8), p. 83-85.